proposition #13
Dissolution de BRAV-M

Contexte

"Les Compagnies d’Intervention – CI – sont des unités propres à la ville de Paris et sont gérées par la DOPC, direction l’ordre public et de la circulation de la Préfecture de paris. Il y a en tout 7 compagnies pour 110 policiers par compagnie en moyenne. Il existe une huitième compagnie qui n’intervient que de nuit. Le rôle des Compagnies d’Intervention – CI – est le maintien de l’ordre au même titre que des CRS ainsi que la sécurisation de différents événements sur Paris.

Chaque compagnie possède une unité spécialisée, qui en plus de participer aux missions habituels est apte à intervenir en cas d’attaques terroristes le temps que les unités spécialisées (RAID, BRI, GIGN etc) se mettent en place. Ces unités sont les ULI2R, Unité Légère d’Intervention et de Réaction Rapide.

Ils ont un casque noir avec des bandes bleues, un écusson de la Préfecture de Police et un numéro dans le dos avec une couleur qui correspond à la compagnie.

BRAV : Brigade de répression de l'action violente

Les Compagnies d’Intervention – CI – régulièrement en formation BRAV, Brigade de répression de l’action violente : BRAV-L (légères) , ou BRAV-M (motocyclistes). Contrairement aux unités de CRS ou EGM, cette organisation rend les CI beaucoup plus mobiles dans les manifestations.

Les BRAV-M, Brigades de Répression de l’Action Violente Motocycliste sont des brigades créées le 23 mars 2019 dans le cadre du nouveau dispositif du préfet de Paris, Didier Lallement. Elle remplace alors les DAR, détachements d’action rapide, composées entièrement de membres des BAC de décembre 2018. En région, elles portent le nom de DMPI, dispositifs mixtes de protection et d’interpellation.

Ces brigades ne sont pas vouées à rester dans le temps mais sont plutôt créées chaque fois qu’elles sont jugées nécessaires comme avant une manifestation ou pour le G7 par exemple. Les policiers fonctionnent en binôme avec d’un coté le motard et de l’autre le policier qui intervient pour le maintien de l’ordre. Elles interviennent ainsi très rapidement pour disperser et interpeller des manifestants en plus de soutenir les unités en difficultés. À Paris, les BRAV-M sont issus des Compagnies d’intervention, CI, même si le 1er mai 2019, le dispositif des BRAV-M comprenait pour la première fois des gendarmes de la Garde Républicaine en renfort.

Le 1° octobre une nouvelle compagnie d’intervention a été créée par la Préfecture de Police de Paris, une compagnie motocycliste de BRAV-M permanente, la 24° CI.

Les motos quand à elles ne sont censées être utilisées que pour le déplacement des policiers et non pour les interventions.

Les BRAV-L, pour BRAV légère, sont des unités de CI en tenues de rétablissement de l’ordre habituelles mais qui vont se déplacer en voiture (Peugeot 5008) pour plus de mobilité comparé aux cortèges de cars."

>>> Source : https://maintiendelordre.fr/ci-compagnies-dintervention/

Proposition

"La répression policière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif démantèlement de la BRAV-M.

Le pays étouffe de témoignages d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées à l’encontre des manifestants qui tentent de faire entendre leur opposition à un projet de régression sociale.

Ces témoignages circulent dans le monde entier, interpellent la communauté internationale et entachent l’image de notre pays. Ils font état d’un emploi disproportionné et arbitraire de la force et en contrariété avec le schéma national de maintien de l'ordre.

Brigade créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des Gilets Jaunes, elle est devenue l’un des symboles de la violence policière.

Loin d’assurer un retour à l’apaisement, son action participe de l’augmentation des tensions, y compris à l’encontre des forces de l’ordre.

Aussi, son mode d’intervention évoque le souvenir des voltigeurs, des duos de policiers montés sur une moto pour disperser les manifestants, brigade dissoute en 1986 après l’assassinat de Malik Oussekine, roué de coups par trois voltigeurs en marge de contestations étudiantes. Le droit de manifester convoque des droits fondamentaux garantis par notre corpus constitutionnel : la libre communication des pensées et des opinions, la liberté d’aller et venir ou encore la liberté de réunion et d’association. Il nous incombe de les préserver et de nous opposer à tout usage excessif de la force qui viendrait les entraver. Nous sommes du côté de la colère sociale des manifestants et non de celui du flash-ball, des grenades, des matraques et des nasses.

Nous demandons la dissolution de la BRAV-M. Stoppons le massacre."

>>> Pétition : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-1319