proposition #8
Amélioration de la vie des sourds et malentendants profonds

Article 1
1) Les chiens Écouteurs

Le Décret n° 2014-362 du 20 mars 2014 relatif à la labellisation des centres d'éducation des chiens d'assistance et des centres d'éducation des chiens-guides d'aveugles et à la création d'un certificat national ne parle absolument pas des "Chiens Écouteurs". Pourquoi sommes nous traités différemment que les aveugles? En conséquence, pas de structure d'éducation canine appropriée, si ce n'est une seule micro association de bénévoles près de Tarbes. Et par là même pas de document officiel pour le "Chiens Écouteurs". Pourtant, un chien sans formation par un éducateur spécialisé devient très rapidement - à l'âge de 2 ou 3 ans -indispensable aux sourds mais aussi aux malentendants profonds. En amendant le décret ci-dessus il est doit être possible : • d'imposer aux centres et structure d'éducation de chiens d'aveugle, l'obligation d'éduquer également des "Chiens écouteurs", • délivrer une carte ad hoc pour ces chiens, attestant leurs acquis, • donner les mêmes droits accès que ceux des chiens des aveugles, voire des malvoyants. Dans l'attente de cette formation, un certificat provisoire pourrait être attribué.

Article 2
2) L'assistance par le numérique

A l'aune de ce que fait par exemple Google, il est évidant qu'une application pour téléphone portable puisse être développée et mise gratuitement à la disposition des sourds et malentendants. Cette application doit permettre de : • transcrire la parole - par exemple celle du médecin traitant -, acquise par le micro du téléphone portable, en un texte sur l'écran du dit téléphone. Il est lisible par la personne déficiente qui peut alors converser, les personnes sourdes ne naissent pas muette, elles peuvent le devenir. • transcrire une conversation téléphonique entre une personne répondant à l'appel d'un sourd non muet. Le tout nouveau "Pôle du numérique" d'Auvergne Rhône pourrait s'emparer du sujet.

Article 3
3) Sous-titrage

Lorsque le Président parle à la télévision, le sous-titrage est de qualité. Ce qui est apprécié des sourds qui n'ont pas eu la chance d'apprendre à se signer ou qui ne connaissent pas le langage signé (L.S.F.). L'évolution attendue du sous titrage, dont les bases ont été jetées dans les années 80 avec Antiope, doit conduire à : • Imposer le sous-titrage à toutes les chaines publiques et ce, à toute heure. Mais aussi imposer éventuellement aux chaines privées. • garantir un sous titrage de qualité, en temps réel, non décalé avec l'image - comme c'est trop souvent le cas - quelque soit l'émission en direct ou différée. • Imposer aux lieux de culture (cinémas, théâtres, opéras, musées interactifs, audio- guides, ....) un sous-titrage. L'opéra de Lyon propose parfois un sous titrage, mais aux places économiques il est quasiment invisible donc inutile.

Article 4
4) L'accès aux lieux publics

L'accès aux lieux et services publiques voire, mais c'est un rêve, aux lieux privés, est impossible en France pour les "Chiens Écouteurs" éduqués par leur maitre puisque non détenteur d'une accréditation. En Italie, ma chienne, avec ma carte d'handicapée à 100%, a pu visiter la cathédrale de Milan ou encore la chapelle de Padoue!
Plus affligeant est l'aumône faite aux sourds et malentendants lors des visite où le guide ne peut-être compris (parce qu'il ne regarde pas le sourd), que les audio guides sont inutiles ou encore les projections non sous-titrées. En Italie, toujours par exemple, l'accès est dans la grande majorité des cas gratuit et toujours une réduction significative (voire la gratuité) est proposée à l'aidant. En France, j'ai souvent rendu l'aumône qui m'était faite lors de l'achat de billets comme par exemple lors de la visite des grottes de Lascaux (2 € pour environ 20 €). • rendre obligatoire l'accès des sourds et malentendants (80% par exemple) dans lieux publics avec leur "chien écouteur", même non certifié dans la période de transition, • obliger aux lieux publics à la gratuité pour les handicapés lourds, comme le sont les sourds, d'autant que ces derniers ne peuvent pas profiter d'une quelconque forme orale d'information.